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Slayer Reign in Blood

Album de la semaine : Reign In Blood – Slayer (1986)

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Faire d’un album de la semaine une vieillerie qui va sur ses 26 ans, ça parait bizarre. Mais j’hésite pas une seule seconde. Slayer, brièvement, ce sont parmi les plus fidèles représentants du trash métal qui sévissait dans les années 80. Reign In Blood est leur 3ème album, pour moi le meilleur.

Slayer Reign in Blood30 minutes en tout et pour tout : ça envoi, vite fait bien fait. Sur Reign in Blood, Slayer mise sur la rapidité du tempo (en s’offrant quelques ralentissements bien lourds parfois, comme sur Criminally Insane), des sonorités dissonantes, et une voix gueulée, qui rétrospectivement, font plus penser à du hardcore qu’à du métal des années 80.
Mais allons dans le vif du sujet, ce que je préfère dans cet album et pourquoi j’en parle. Les riffs, les solos de guitare, et les harmonies créées par cet album. Les riffs déjà. Slayer nous fait une bibliothèque de riffs, utilisable pour beaucoup de styles : on passe de structures et de mélodies qui font carrément penser à du black / death métal des années 90 (Jesus Saves – 2:00), des rythmiques rapides qui envoient le paté dans le genre hardcore (Piece by Piece – 0:25) voire des rythmes incompréhensibles comme sur Raining Blood (1:07). Dans la composition de riffs, je pense que Slayer a vraiment proposé quelque chose de nouveaux en 86, qui a marqué les 20 années suivantes de métal, hardcore et punk.
Les solos ensuite, véritables tour de forces musicaux qui font frémir ce bon vieil Yngwie Malmsteem. Ce qui est bien avec Slayer (surtout en 86, avec les cheveux en l’air, falzars en lycra et guitar-heros dans tous les coins de rue qui connaissent leur gamme sur le bout des doigts) c’est qu’il ne font pas de la démo. Je m’explique : leurs solos sont dissonants au possible, y’a plein de notes, pas tous le temps bien identifiés, en cédant le tout à la vitesse d’exécution. Slayer joue aussi pas mal sur le vibrato pour ses solos et crée des sonorités proches de hurlements / hennissements.

Ce n’est pas pour rien si cet album a été disque d’or aux US, malgré une censure et des procès en veux tu en voilà (les jesutiers et puritains américains n’étant pas vraiment fan des textes de l’album, où on croise Satan, Joseph Mengele et quelques tueurs en série) qui interdisent le passage à la radio de l’album.

Ecouter l’album sur Spotify


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Enguerran a aidé Pierre à lancer Jack 3.5mm et y contribue régulièrement, en publiant des chroniques d'albums, du test de matos et gère toute la machinerie du site. A côté de ça, il est designer et développeur web indépendant.

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