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Album de la semaine : Passage – Samael (1996)

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Bon, on est assez branché musique qui tâche sur Jack 3.5mm, donc on va continuer dans la lancée (Ihsahn, Strapping Young Lad, etc.) avec Samael. 3 métalleux suisses avec des pseudos à coucher dehors (du genre: Vorphalack), qui sont généralement catégorisé en métal ou métal extrême (comprenez : extrême, ça veut dire qu’ils sont pas là pour enfiler des perles). L’album dont on va parler, Passage, sorti en 1996, enfile pourtant des perles : à côté de gros riff bien puissants, on a quand même un concept, une recherche, qui pour moi l’éloigne de cette catégorie métal extrême (si tant est qu’elle existe). C’est d’ailleurs l’album phare du groupe, généralement cité comme le meilleur de la formation suisse (suissesse ?).

Premier morceau, Rain, est un tube. Ni plus ni moins, le premier riff (ce que certains dans le milieu appelle un « rouleau compresseur ») annonce la couleur : c’est puissant, entrainant, sans fioritures. Très électronique (batterie programmée / boîte à rythmes), plages de synthé, ce morceau puise à la fois dans le métal « mainstream » que dans le black ou l’indus. Le black métal parce que : la voix, et quelques tonalités (c’est plus évident sur d’autres morceaux). En fait, musicalement on oscille constamment entre Satan et SF au point que certains qualifient cet album de métal futuriste.

Par exemple, Angel’s Decay, est vraiment le cul entre deux chaises : voie gutturale, mélodies de synthé et riffs de gratte très sombres, et pourtant, Samael arrive à disperser un je-ne-sais-quoi de SF, espace, futur, tout ça. Au mieux, pour se faire une idée, ce morceau collerait mieux à un genre d’AMV sur le premier Alien qu’à une messe noire. Et ça fonctionne très bien. The One Who Came Before pourrait reprendre la même analyse, ce dernier se rapprochant vraiment plus de la musique électronique (beats, harmoniques saccadées de gratte).

Le mot de la fin : si vous ne devez écouter qu’un seul album de Samael ce serait pour moi celui-ci. Ce n’est pas subjectif, cet album a été un moteur et une source d’inspiration pour pas mal d’albums et de groupes ces 20 dernières années (je pense à des choses genre SYL ou Septic Flesh). Un chainon dans le genre qui ne doit pas rester manquant.

 

 


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Enguerran a aidé Pierre à lancer Jack 3.5mm et y contribue régulièrement, en publiant des chroniques d'albums, du test de matos et gère toute la machinerie du site. A côté de ça, il est designer et développeur web indépendant.

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