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Interview : A Nameless Ghoul de Ghost – La Rochelle – 06/02/2016

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Chez Jack 3.5mm, nous avons encore peu donné dans les interviews. Le choix d’en faire était plus difficile qu’il n’y parait : pourquoi faire des interviews ? de qui ? pour qui ? Dans la mesure où nous ne sommes finalement spécialistes de rien (pas de genre spécifique), quelle serait notre légitimité à embarrasser des gens occupés avec nos questions ?

Et puis finalement, la réponse est toute simple : nous interrogeons qui nous voulons, essentiellement des groupes, des personnes qu’on aime bien. Sans forcément de préférence de style musical ou autre, sans forcément avoir des questions pointues dans le genre concerné, mais des questions qui nous tiennent à coeur.

Pour cette première interview, nous avons eu l’opportunité d’aller embêter un groupe qu’on aime particulièrement : Ghost, dont nous avons déjà parlé pour leur dernier album Meliora, qui a gentiment délégué une Nameless Ghoul (une goule sans nom) pour répondre à nos questions samedi (06/02/16) dernier à La Sirène (La Rochelle, 17), lors de leur concert en compagnie de Dead Soul (groupe dont nous allons vous reparler bientôt).

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Jack 3.5mm : Bonjour Nameless Ghoul et merci de nous recevoir ! Vous enchaînez pas mal de concerts en France en ce moment, est-ce que vous pensez que le public français est réceptif à votre musique ?

Nameless Ghoul : Oui beaucoup, oui il semblerait que le public ce soit agrandi, on se plaît bien ici, on commence à tourner en France de plus en plus, super public, les salles sont fantastiques, la nourriture est bonne, tout le monde est très professionnel, ça rend la tournée plus facile !

 

J35 : L’année dernière vous avez été invité à L’Album de la semaine sur Canal+, alors que les medias français ne sont pas vraiment portés sur la scène métal, voire pas du tout. Est-ce que vous avez compris l’importance de passer dans une émission nationale française ?

NG : D’un point de vue personnel, pas vraiment… Mais ensuite, oui on nous a dit qu’être invités à cette émission était quelque chose, d’une certaine manière assez spectaculaire. Donc oui, j’ai finalement pris conscience de son importance.

J35 : À part votre nationalité (suédois, ndlr) et le fait que vous faites assez peu de références à vos racines suédoises, est-ce que vous définissez Ghost comme faisant partie de la scène rock /métal suédoise ?

Oui je pense que nous le sommes, indépendamment de notre opinion. Je veux dire notre opinion n’est pas que nous n’en faisons pas parti. Je pense que ce que nous essayons c’est de ne pas faire partie de quoique ce soit, on essaie d’être autonomes pour faire ce que nous faisons et ne pensons pas trop à quelle scène nous appartenons ou à quel mouvement musical. On essaie juste de ne pas faire ce que fait le métal actuel. Je ne sais pas, nous sommes un groupe de rock suédois et nous avons en quelque sorte glisser dans la catégorie métal de ce fait, nous faisons partie de la communauté métal suédoise dans laquelle nous comptons beaucoup d’amis. Je me sens personnellement comme à la maison dans cette communauté, on a beaucoup d’amis parmi les membres des autres groupes, on aime partir en tournée ensemble, jouer avec eux. Je ne pense pas que cela dépende de notre opinion : nous sommes un groupe suédois.

 

J35 : Ghost devient plus gros d’année en année. Est-ce que ce succès crée une pression sur votre façon de composer et de créer ?

Quand tu vas vers de nouveaux horizons, commercialement parlant, tu le fais d’une certaine manière, non seulement pour accumuler le succès que tu souhaites garder, bien sûr. Ce n’est pas un secret, nous avons toujours voulu, comme la plupart des groupes, devenir aussi grands que possible. Je veux dire, qui ne le souhaite pas ? La plupart des groupes disent le contraire parce qu’ils ne le peuvent pas ou parce qu’ils ont laissé passer leur chance. Et avec cet album, avec l’attention des médias que nous avons, avec des choses comme ??? et Oui FM en France. En Suède nous sommes beaucoup présents dans les radios principalement mainstream, aussi aux USA. Bien sûr, tu vois ton succès s’étendre, par exemple, d’un coup dans des villes où nous n’aurions que des salles à moitié pleine avant, annoncent complet, au milieu de nulle part, et c’est principalement grâce à la radio et aux médias…

C’est comme ça que ça fonctionne, tu peux arriver aussi loin, quelque part ici, dans une direction plus underground et année après année, si tu as une une solide influence tu peux arriver là ou, peut-être, revenir à la case départ. Mais quand tu passes à la radio, tout devient d’un coup quelque chose de totalement différent et, bien sûr, en tant que personne ambitieuse et créative qui vit une partie de sa vie en tournée et l’autre partie… Je veux dire ce sont nos vies, nous travaillons pour cela, nous y sommes complètement dévoués, donc évidemment tu ne veux pas perdre cela. Mais quand il s’agit de la créativité, au moins, j’essaie de faire en sorte qu’une chanson soit faite pour la radio comme “He is”, puisse être quelque chose que nous ne ferons peut être plus jamais. Et on doit garder à l’esprit que nous ne ferons plus jamais ça, il faut arriver à faire quelque chose d’autre, autant que nous avions essayé de faire quelque chose d’autre avec “He is”.

Donc, on commence à ressentir cette pression, en ce moment je suis en équilibre avec cette idée, parce qu’en ce moment, d’un point de vue créatif, je suis très impliqué dans le quatrième album. Je ne suis pas du tout en train de me lancer à la poursuite de “Oh nous avons besoin d’une autre ballade”. Nous avons besoin de faire autre chose, nous avons besoin de faire quelque chose de différent. Nous sommes très chanceux du fait que nous sommes un groupe qui tourne beaucoup, nous avons une carrière en tournée, et cela implique des tubes à la radio mais, du fait que nous avons deux albums sur lesquels nous appuyer, nous étions déjà un groupe qui tournait avant tout ça. Ce n’est pas comme si si nous n’avions pas d’autre “He is” et que d’ici un an tout va simplement s’arrêter. Il se pourrait que cela ne devienne pas plus grand et que ça ne se transforme pas en ceci mais plutôt en cela.

Il faut que tu sois un peu ouvert dans ta manière de penser, c’est quoi la chose la plus importante : avoir une chanson faite pour la radio ? Non ! Est-ce que c’est sympa d’avoir un tube qui passe à la radio ? Oui ! Mais je ne pense pas que nous soyons qu’une chanson, nous ne sommes pas que présents à la radio, nous sommes un groupe qui joue sur scène et la seule chose pour le faire comprendre aux gens est de jouer en live.

J35 : Avec Meliora, vous avez introduit de nouveaux costumes et un nouveau Papa (frontman en costume « papal »). Est-ce que vous pensez que ces nouveautés vous ouvrent à un nouveau public ?

Je pense que nous avions déjà fait quelques changements ou du moins nous avions déjà eu l’idée d’en faire sur l’album précédent. Ce qui nous a fait inventer plusieurs choses pour faire en sorte que cet album connaisse plus de succès. Mais il ne s’agit que d’un point de vue pratique, sur l’album précédent nous avons commencé à jouer en tête d’affiche, nous sommes passés du statut de groupe d’ouverture avec un set de 40 min pour finalement jouer en tête d’affiche pendant 1h30 chaque soir. Nous… personnellement, j’ai commencé à penser qu’il ne se passait pas assez de choses sur scène, Papa est drôle, Papa II était sympa mais, après 1h30 , il était un peu inerte, nous savons tous déjà que c’est un “petit” personnage, à la fin de chaque concert il était juste tellement fatigué et semblait sur le point de faire un arrêt cardiaque donc je me suis dis OK, fini ! Et allongez-le…. ce qui est marrant, je suppose, mais nous souhaitions devenir théâtral. Je pense que maintenant notre spectacle n’est pas encore assez proche du côté théâtral et grandiose que ce que nous avons en tête, en terme de “comment le spectacle devrait être excitant”, mais nous nous en rapprochons.

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D’un côté il y a l’aspect théâtral et de l’autre côté nous sommes un groupe de rock et nous avons grandi comme tout le monde, admirant des groupes de rock qui jouent en face d’un public énorme; et qui ont habituellement une trame qui change au fil du spectacle, à la fin ils sont en sueur, debout en short, et ils se déshabillent et il y a un jeu de strip-poker.  Et sans cela tu perds un ingrédient important du spectacle.  Du coup, je me suis dit que  le nouveau Papa avait besoin de changements. Il faut qu’il y ait un Papo, une sorte de référence religieuse mais Papa a aussi besoin d’être animé. Parce que sans le Papa animé, pour nous le spectacle était ennuyeux, ça ne passait pas à la prochaine étape. C’était le plus gros changement et nous craignions un peu également que tout le monde préfère le vieux Papa qui se tient juste là comme ça…Mais rien à foutre, nous n’avons jamais pensé que ce serait plus drôle de toute façon, donc nous faisons ce que nous aimons et faisons ce que nous pensons être correct, si les gens suivent… Sinon, ok peut-être que nous ne pourrons pas aller plus loin. C’est un plat spécial, ça un goût un peu étrange, si les gens ne l’aiment pas, Ok ! ne le mangez pas! Mais heureusement pour nous, les gens l’apprécient donc nous continuons à le cuisiner.

 

J35 : Meliora est le mot latin qui signifie « meilleur/mieux ». Est-ce que vous pensez que Meliora est le meilleur album de Ghost ?

C’est un meilleur album, mais cela avait pour intention d’être une interrogation ironique. Mieux, point d’interrogation ? C’est supposé être une complainte du monde moderne, on s’amuse à se dire que nous sommes à l’apogée de notre civilisation et que nous sommes doucement en train de devenir meilleurs que nous n’ayons jamais été. Mais beaucoup de gens ne sont pas heureux, dans ce monde moderne tout le monde lâche prise. Les ordinateurs et les machines font notre travail mais ça ne veut pas dire que tout le monde possède une usine et encaisse le tout tranquillement sans rien faire. Il y a beaucoup de gens qui ne savent pas quoi faire comme tous ces gens au milieu.

Tu as les gens haut placés et les gens qui ne peuvent rien faire d’autre que de nettoyer… tu vois. Mais toutes les personnes au milieu ne savent vraiment pas quoi faire d’eux-mêmes. Donc dans ce monde meilleur où nous avons un millier d’amis sur facebook, nous sommes plus occupés que jamais, tout le monde travaille dans les médias, tout le monde est heureux, mais même tout le monde prend ses cachets dans le but de tenir. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas là-dedans. Et évidemment il y a les problèmes religieux sous-jacent.

 

J35 : Quelle a été votre réaction suite à votre nomination aux Grammys ?

C’était un peu étrange parce que nous sommes un groupe suédois dont l’équipe de management est américaine, donc tout le monde qui travaille avec nous est soit américains ou anglais (sauf quelques exceptions); l’anglais est la langue parlée dans l’entourage de Ghost. En Suède nous avons une autre récompense appelée Grammis, et dans notre sphère cela se réfère habituellement aux Grammys suédois.

En fait, j’ai reçu un sms quand j’étais à Paris, disant “vous êtes nominés aux Grammys” comme nous savions déjà que nous étions nominés aux Grammis (les Grammys suédois, ndlr) j’ai répondu : “Yeah cool !” smiley !

Mais un moment plus tard, j’ai réalisé que je n’avais pas lu le message en entier qui disait “pour la meilleure performance métal”. Oh ça veut donc dire que ce sont les Grammys américains ! Mais bien-sûr nous sommes heureux, c’est une chose importante, toutes les personnes qui disent qu’elles en ont rien à foutre mentent, c’est toujours sympa d’être nominés et c’est encore plus sympa de gagner.

 

J35 : En tant que musicien, écrire et composer des morceaux et les jouer sur scène est un réel accomplissment. Est-ce que vous avez d’autres rêves / ambitions, des choses que vous voulez faire, des artistes avec qui travailler ?

J’ai beaucoup de rêves, la liste est encore plus longue qu’avant. Particulièrement lorsque j’étais gamin c’était très simple je voulais juste devenir une rock star, si vous m’aviez demandé ça quand j’avais 6 ans j’aurais répondu “je veux devenir une rock star” et si vous me l’aviez demandé quand j’en avais 16 ça aurait probablement été “je veux pouvoir vivre de ma musique”  parce que tu comprends le concept de jouer sur scène et de partir en tournée, tu en prends conscience. Ensuite, quand j’avais 26 ans, je ne vivais pas encore de ma musique c’était donc toujours ”je veux pouvoir vivre de ma musique”. Mais maintenant que je vis de ma musique depuis 5 ans… je veux dire si je devais mourir aujourd’hui et que je me retrouvais face à une kalashnikov avec seulement une seconde pour réfléchir, j’espère heureusement réaliser que j’ai accompli beaucoup de choses que j’avais planifié d’accomplir. Mais heureusement je ne suis pas de nature à m’asseoir et me masturber avec l’idée de réussir.

Je suis toujours autant tourné vers le futur, à réfléchir à tout ce que nous n’avons pas encore accompli. Cela peut paraître étrange. La plupart des choses que nous accomplissons sont juste des angles vers quelque chose de nouveau, depuis lesquelles tu peux construire quelque chose par la suite. Tout cela amorce beaucoup d’énergie et beaucoup d’idées, il y a des moments durant lesquels tu es fatigué et tu réalises que « Merde ! Nous n’en finirons jamais ! » Nous ne sommes plus dans l’esprit de réussir parce que d’une certaine manière nous avons réussi. Mais « y arriver » ? En quoi ça consiste ?

Ghost @ La Sirene (La Rochelle) - 06 fevrier 2016 - Crédits photo : Fred B. - http://www.fb-photographe.com/

Ghost @ La Sirene (La Rochelle) – 06 fevrier 2016 – Crédits photo : Fred B. – http://www.fb-photographe.com/

Une chose dont je me souviens, je ne sais pas si vous connaissez cette histoire car c’était dans la presse suédoise, quelques années auparavant, il y a environ 10 ans, un journaliste suédois a écrit une mauvaise critique à propos des Rolling Stones. Ils ont joué en Suède à Gothenburg il a écrit un report merdique à leur sujet. Après plusieurs années, le même journaliste est allé interviewer Keith Richards, et Keith l’a reconnu et je ne sais plus s’il l’a cogné ou s’il a seulement menacé de le cogner, résultat il n’y pas eu d’interview, il s’est fait jeté. Et les gens ont réagi “quel con!” mais la première chose à laquelle j’ai pensé est que ça lui tenait à coeur, évidemment vous ne devez pas cogner les gens. J’ai pensé que c’était comique mais également le signe que…Merde cela signifie que je continuerai à être concerné quand j’aurais 70 ans. Quand tu viens à penser à tes potes, tes enfants, ta petite-amie, ta femme, la question vient toujours à se poser: quand auras-tu fini? Jamais! ça ne finira jamais.

 

J35 : Quels artistes vous inspirent ?

Je m’inspire de beaucoup de choses, l’inspiration musicale peut provenir de n’importe quoi? ce n’est pas comme si j’avais une pièce, un genre de temple où je vais pour trouver l’inspiration. Tu peux être inspiré par un passage de musique que tu entends à la radio ou dans un film, c’est dur de nommer une chose. Dernièrement, pour faire le lien avec ce dont nous parlions à propos de Ghost, de se branler, tu demandes quelle est ta relation avec ta carrière ….quand tu as constamment une carotte en face de toi et que tu continues à marcher. Je pense avec le décès de Lemmy, cela a beaucoup affecté les gens et moi-même beaucoup plus que je n’aurais pensé.

Il y a encore quelques années je pensais que Lemmy et Motörhead était là depuis toujours et serait là pour toujours, et autant que je m’en souvienne, je savais qui Motörhead était. Je suis un fan et j’écoute leur musique depuis que j’ai 6 ans. Et surtout quand tu es ado, que tu vas à des concerts, tu commences à faire des tournées… Quand nous étions en tournée à travers le monde, Motörhead était toujours dans les parages, comme un oncle, et, d’une certaine manière, j’avais le sentiment qu’il était cet oncle, il était toujours présent, pour toujours, et, c’est ce que font les oncles, ils meurent, et il est mort. Comme je le disais, tout le monde savait qu’il était malade et qu’il ne survivrait pas à la maladie. Je trouve cela vraiment inspirant qu’il soit resté ce grand personnage jusqu’à ce qu’il décède. C’est vraiment inspirant !

J35 : Il arrive que des critiques vous comparent à Deathspell Omega, un groupe pas loin de chez nous (Poitiers, ndlr), sur certains points. Est-ce que vous les connaissez /connaissez leur musique ?

Oui, je suis fan de Deathspell Omega, je pense qu’ils sont géniaux, j’utilise beaucoup de superlatifs en ce moment, mais je pense qu’ils sont phénoménaux, c’est un super groupe, très artistique, original, j’aime l’esthétique autour de leur univers. Je pense que nous avons des choses en commun, dans la mesure où nous sommes « dans l’ombre, notamment dans leur relation avec les médias, même si bien entendu nous sommes plus accessibles qu’ils ne le sont. Je les respecte beaucoup.

 

J35 : Est-ce que vous prévoyez de faire un nouvel EP de reprises ?

Oui pour le moment nous en sommes à l’étape de planification de l’enregistrement, ça devrait se faire pendant nos pauses. Le bon côté dans le fait d’avoir réalisé un album est: si c’est réussi tu dois travailler davantage. Mais le mauvais côté est qu’il y a toujours des demandes pour faire de plus en plus d’enregistrements.

Plus tu deviens connu et plus tu dois jouer, ce que j’adore personnellement mais cela rend le programme un peu dur à organiser car tu dois trouver du temps pour faire l’enregistrement et quand tu as la possibilité de faire cet EP les gens s’attendent à ce qu’il soit très bon donc tu ne peux pas le réaliser à la va-vite. Ça doit être bon et c’est pour cela que je ne peux pas encore donner de détails. Mais l’idée est qu’il sorte cette année.

J35 : Merci beaucoup pour votre temps Nameless Ghoul, et bon courage pour le concert de ce soir 🙂

Interview réalisée par Prescillia (Twitter) pour Jack 3.5mm.

 


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Après avoir passé 7 ans à Helsinki où elle travaillait pour Metal Sickness, Prescillia contribue régulièrement sur Jack 3.5mm en écrivant des chroniques d'album, live reports et interviews de groupes. A côté de ça, elle est étudiante en Master Web éditorial à Poitiers et bientôt chargée de com' auprès de groupes.

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